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Guerre de Tiancheng (933-937)

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Guerre de Tiancheng (933-937) Empty Guerre de Tiancheng (933-937)

Message  Athéna - Syllas Ven 11 Jan - 23:00

Guerre de Tiancheng (933-937) The_ri10
Guerre de Tiancheng



Guerre de Tiancheng (933-937) Tang10
Dynastie Tang Postérieure
Empire

Guerre de Tiancheng (933-937) Chu10
Chu
Royaume

Guerre de Tiancheng (933-937) Min10
Min
Royaume

Guerre de Tiancheng (933-937) Wuyue10
Wuyue
Royaume

Guerre de Tiancheng (933-937) Goryeo10
Goryeo
Royaume
(933-934)


Clans de Yamato:

Guerre de Tiancheng (933-937) Mon256
Clan Fujiwara
Clan Suragawa
Clan Tachibana
Clan Otomo
Royaumes
(934)

Khanat des Jürchens
Chefferie
(1er. sem. 934)

Clans Xianbei
Chefferies
(1er. sem. 934)

Guerre de Tiancheng (933-937) Wu10
Wu
Royaume

Guerre de Tiancheng (933-937) Hansud10
Nan Han
Royaume

Guerre de Tiancheng (933-937) 325m
Khitans
Royaume

Guerre de Tiancheng (933-937) 25931872
Qi
Royaume

Guerre de Tiancheng (933-937) 268bo
Empire khmer
Empire

Clans Xianbei
Chefferies
(2ème. sem. 934-)

Khanat des Jürchens
Chefferie
(2ème sem. 935)
Commandants:
Li Jiji , général de l'avant-garde Tang
Guo Chongtao †, général de la gauche Tang
Ma Yin, Roi de Chu
Jia Huo, général de Min
Liu Chang, général de Wuyue
Zen Liong, général de Wuyue
Taejo, roi de Goryeo
Kim Chok-Sin, ancien général de Balhae
Fujiwara no Saneyori, général de Yamato
Akadajin Guoma, khagan des Jürchens
(1er semestre 934)
Divers chefs Xianbei
(1er semestre 934)
Commandants:
Leung Chiu-waï, commandant de la garnison de la capitale Wu
Xiao Ming†, général de la gauche Wu
Xian Feng, général de la droite Wu
Yue Qing, général de l'avant-garde Han
Ling Bian, général pacificateur du nord Han
Kurojji Agateh, khagan khitan
Akadajin Guoma, khagan des Jürchens
(2ème semestre 935)
Forces en présence:
Tang
Armée du sud
100 unités d'infanterie (100.000 hommes)
50 unités d'Archers (50.000 hommes)
20 unités d'arbalétriers (20.000 hommes)
30 unités d'éléphants (30.000 hommes, sous-formation)
50 unités de Cavaliers Lourds (50.000 hommes)
20 unités d'armes de sièges (20.000 hommes)
Armée du nord
100 unités d'infanterie (100.000 hommes)
50 unités d'archers (50.000 hommes)
20 unités d'arbalétriers etc (20.000 hommes)
3 unités de jonques (12 navires)

Chu
Armée d'invasion
52 unités d'infanterie (52.000 hommes)
30 unités d'infanterie (30.000 hommes)
14 unités de cavalerie légère (14.000 hommes)
16 unités de cavalerie lourde (16.000 hommes)
13 unités d'arbalétriers (13.000 hommes)
9 unités d'armes de siège (9.000 hommes)

Armée de garnison
15 unités d'infanterie (15.000 hommes)
6 unités d'archers (6.000 hommes)
6 unités d'arbalétriers (6.000 hommes)
3 unités de cavalerie légère (3.000 hommes)
4 unités de cavalerie lourde (4.000 hommes)

Min
45 unités d'infanterie (45.000 hommes)
30 unités d'infanterie (30.000 hommes)
16 unités de cavalerie légère (16.000 hommes)
16 unités de cavalerie lourde (16.000 hommes)
10 unités d'arbalétriers (10.000 hommes)
8 unités d'armes de siège (8.000 hommes)

Wuyue
100.000 unités d'infanterie (100.000 hommes)
27 unités d'archers (27.000 hommes)
3 unités d'arbalétriers (3.000 hommes)
15 unités de cavalerie légère (15.000 hommes)

Goryeo
Armée royale
19 unités d'infanterie (19.000 hommes)
10 unités d'épéistes coréens (10.000 hommes)
8 unités d'archers (8.000 hommes)
3 unités de cavalerie légère (3.000 hommes)
7 unités de cavalerie lourde (7.000 hommes)
3 unités d'armes de siège (3.000 hommes)
Exilés de Balhae
5 unités d'infanterie (5.000 hommes)
1 unité d'épéistes coréens (1.000 hommes)
3 unités d'archers (3.000 hommes)
2 unités de cavalerie légère (2.000 hommes)
1 unité de cavalerie lourde (1.000 hommes)

Corps expéditionnaire Yamato
20 unités d'infanterie (20.000 hommes)
20 unités d'archers (20.000 hommes)
10 unités de cavalerie légère (10.000 hommes)

Horde Jürchen: (1er semestre 934)
2 unités de cavaliers légers (2.000 hommes)
4 unités de cavaliers lourds (4.000 hommes)
10 unités de cavaliers de la steppe (10.000 hommes)

Clans Xianbei (1er semestre 394)
3 unités de cavaliers légers (3.000 hommes)
1 unité de cavaliers lourds (1.000 hommes)
6 unités de cavaliers de la steppe (6.000 hommes)
Forces en présence:

Wu
Garde Impériale Wu :
20 Unités d'Infanterie (20,000 Hommes)
10 Unités d'Archers (10,000 Hommes)
10 Unités d'arbalétriers (10,000 Hommes)
10 Unités de Cavalerie Lourde (10,000 Hommes)

1ère Armée Wu
20 Unités d'Infanterie (20,000 Hommes)
15 Unités d'Archers (15,000 Hommes)
5 Unités d'arbalétriers (5,000 Hommes)
6 Unités de Cavalerie Légère (6,000 Hommes)
4 Unités de Cavalerie Lourde (4,000 Hommes)
4 Unités d'armes de siège (4,000 Hommes)

Flotte de Patrouille Wu
2 Unité de Jonques de Guerre (8 Jonques)
8 Unités de Sampan de Guerre (80 Sampans)

2ème Armée Wu
20 Unités d'Infanterie (20,000 Hommes)
15 Unités d'Archer (15,000 Hommes)
5 Unités d'arbalétriers (5,000 Hommes)
6 Unités de Cavalerie Légère (6,000 Hommes)
4 Unités de Cavalerie Lourde (4,000 Hommes)
4 Unités d'armes de siège (4,000 Hommes)

3ème Armée Wu
20 Unités d'Infanterie (20,000 Hommes)
15 Unités d'Archers (15,000 Hommes)
5 Unités d'arbalétriers (5,000 Hommes)
6 Unités de Cavalerie Légère (6,000 Hommes)
4 Unités de Cavalerie Lourde (4,000 Hommes)
4 Unités d'armes de siège (4,000 Hommes)

Levées paysannes
100 unités de levées paysannes (100.000 hommes)

Nan Han
Armée du nord
50 unités d'infanterie (50.000 hommes)
15 unités d'archers (15.000 hommes)
15 unités d'arbalétriers (15.000 hommes)
13 unités de cavalerie légère (13.000 hommes)
10 unités de cavalerie lourde (10.000 hommes)
8 unités d’armes de siège (8.000 hommes)
Escadron naval
8 unités de Jonques (32 bateaux)
2 unités de sampans (20 bateaux)
1 unité d’infanterie (1.000 hommes)

Liao
Armée du Hebei
55 unités d'infanterie (55.000 hommes)
45 unités d'archers (45.000 hommes
30 unités de cavalerie légère (30.000 hommes)
40 unités de cavalerie lourde (40.000 hommes)
40 unités de cavalerie de la steppe. (40.000 hommes)
10 unités d'armes de siège (10.000 hommes)

Armée de Corée
20.000 unités d'infanterie (20.000 hommes)

30 unités d'infanterie (30.000 hommes)
25 unités d'arhers (25.000 hommes)

Armée du nord:
20 unités de cavaliers de la steppe (20.000 hommes)

Corps expéditionnaire khmer
6 unités d'archers (6.000 hommes)
4 unités de cavaliers légers (4.000 hommes)

Clans Xianbei (2ème semestre 934)
2 unités de cavaliers légers (2.000 hommes)
1 unité de cavaliers lourds (1.000 hommes)
7 unités de cavaliers de la steppe (7.000 hommes)

Horde Jürchen: (2ème semestre 935)
2 unités de cavaliers légers (2.000 hommes)
4 unités de cavaliers lourds (4.000 hommes)
10 unités de cavaliers de la steppe (10.000 hommes)

Guerre en Chine!

Chine centrale, deuxième semestre 933

Cette année, les forces armées de la dynastie du nord ont passé la frontière entre le domaine de Wu et les plaines centrales; se dirigeant en une longue colonne de plus de 250.000 hommes vers le sud et la vallée du Yangtsé. Sous les premiers coups, les maigres garnisons frontalières du nord tombent les unes après les autres, le temps que les forces de Wu se mobilisent depuis leurs casernes situées dans le centre du pays. Ce déploiement est considérablement ralenti également par une série de dysfonctionnements dans la logistique de l'armée suddiste, qui part avec du retard en raison de manques de vivres pour la campagne. Malgré tout, ce sont finalement plus de 150.000 hommes hautement entraînés (dont la garde impériale) de l'armée de Wu qui font face aux recrues nordistes, et organisent une défense acharnée des commanderies au nord du Yangtsé, reculant lentement, en infligeant de lourdes pertes aux envahisseurs. Néanmoins, l'écrasante supériorité numérique de ceux-ci force finalement les généraux Wu à envisager l'abandon de la rive nord. Dans une dernière action d'envergure, les forces de Wu engagent l'armée d'invasion à Hefei, près du légendaire du guet de Xiaoyao, où jadis Zhang Liao avait retenu avec sa garde personnelle 100.000 hommes de Sun QUand, parvenant à l'attaquer par une habile manoeuvre en partie par le flanc, émoussant sérieusement la ligne d'infanterie et d'archers de Tang avant que toutes les troupes adverses aient traversé. Les généraux nordistes vont alors avancer en réaction leurs troupes d'éléphants. Les immenses bêtes importées des années auparavant d'Indochine avancent alors vers les troupes de Wu, mais les animaux ont fortement souffert du climat froid de Chine du nord, ainsi que du manque de servants qualifiés. Après les premiers engagements, plusieurs de animaux meurent, jarets tranchés, tandis que d'autres paniquent et fuient, piétinant indifféremment les troupes des deux camps. Avant que l'ensemble des forces des deux camps s'engagent, les Wu décrochent et se replient, ayant infligé de sévères dégâts. L'avancée Tang est fortement ralentie par cela, et les Wu préservent leurs points d'appui au nord du Yangtsé, mais l'essentiel du territoire entre la HUai et le Yantsé est perdu ou en phase de l'être.
Mais ça n'est pas tout: au moment où les forces du nord attaquent, l'armée du roi de Chu, suivie de celle de Min entrent dans Wu!
A l'ouest, trois colonnes de 120.000 hommes environs pénètrent dans Wu, deux au sud du Jiangtsé, et une au centre du Jiangnanxi. En parallèle, une armée équivalente de Min passe également à l'attaque, opérant un mouvement en pince vers Yuzhang (Nanchang), depuis la frontière nord de Min et le centre des monts Wuyi. La garnison de Yuzhang, forte de 54.000 hommes, est stratégiquement dans une impasse, et attaque en premier la colonne de 60.000 hommes de Chu, la plus proche, et parvient à l'arrêter avec de lourdes pertes au défilé de Yao. Néanmoins, la colonne sud, sous le commandement du roi de Chu, Ma Yin, a conquis les territoires de Jiangnanxi, et remonte vers le nord et Yuzhang. Pendant ce temps, les troupes de Min s'engagent à l'est, et rencontrent peu de résistance de la part des milices paysannes. L'armée de Yuzhang, revenue de son engagement avec Chu, se heurte aux troupes de Min, et parvient a retenir par un rideau de cavalerie leur avancée, causant un certain nombre de pertes, avant de se replier sur les villes fortifiées de la région, principalement Yuzhang et les cités alentours. Au début de l'hiver, l'essentiel de Wu au sud de Yuzhang est perdu.

Pertes:
Tang
Infanrerie: 14.500 hommes; Archers 5.300 hommes, arbalétriers: 3.750 , éléphants: 75, 850 servants, Cavaliers Lourds: 5.200 hommes
Chu
Infanrerie: 4.300 hommes; Archers 3.000 hommes, arbalétriers: 800; cavalerie légère: 1.250, Cavaliers Lourds: 4.200 hommes; 450 servants d'armes de siège
Min
Infanterie: 3.000 hommes; Archers 2.000 hommes, cavalerie légère: 750, arbalétriers: 650; Cavaliers Lourds: 2.200 hommes; 250 servants d'armes de siège
Wu
Infanrerie: 9.000 hommes; Archers 5.200 hommes; arbalétriers: 2.750 hommes; cavalerie légère: 4.000, Cavaliers Lourds: 6.500 hommes; 1.050 servants d'armes de siège

Stratagèmes:
Chu: 16 (« Laisser s'éloigner pour mieux piéger ») (stratagème polyvalent)
Min: 22 ( « Verrouiller les issues pour capturer les voleurs ») (bon stratagème offensif)


Dernière édition par Syllas - Tian le Lun 28 Jan - 20:58, édité 12 fois
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Guerre de Tiancheng (933-937) Empty Re: Guerre de Tiancheng (933-937)

Message  Athéna - Syllas Dim 13 Jan - 0:39

Chine centrale, premier semestre 934

La guerre continue au début de l'année, lorsque les Tang continuent leur avancée dans l'Anhui, passant Hefei et se dirigeant vers le sud-est et le fleuve Bleu. L'armée de Wu s'esquive devant eux, et refuse dans un premier temps le combat. Toutefois, il devient rapidement évident que les défenseurs attendent la nuit pour attaquer les camps nordistes, souvent en groupes de moyenne taille, avec principalement des armes à jet, et causent d'importantes pertes dans la masse grouillante des troupes du nord, avant de se retirer précipitamment hors de portée des contre-attaques. Cela ralentit nettement l'avancée des troupes Tang, et parfois des corps entiers d'éclaireurs partent pour ne plus revenir. Malgré cela, les généraux Tang s'entêtent, et progressent vers le sud, conformément aux ordres, jusqu'à arriver début février au bord du Yangtsé, en face de Nanking (Nanjing), la capitale de Wu. Au passage, ils saisissent la propriété des aristocrates, généraux et intellectuels les plus opposés à la cour du nord, et en redistribuent une partie aux paysans, qui naturellement rejoignent alors avec joie leur cause.

Dans l'intervalle, une véritable guerre de l'ombre s'est déroulée en parallèle à la guerre conventionnelle. Cela a commencé lorsque Guo Chongtao, général de la gauche Tang, a été tué d'un poignard lancé par un assassin, en pleine revue de troupe! Une poursuite effreinée s'en est suivie, durant laquelle une kunoichi a été démasquée sous l'uniforme de soldat d'infanterie. Néanmoins, après avoir tué plusieurs autres gardes nordistes, tournoyant brutalement avec ses lames, elle a été en mesure de se jeter d'un pont dans une rivière, et de s'échapper par là, revenant, blessée, chez ses maîtres, sans doute Wu. Mais ça n'était que le début: Xiao Ming, commandant en chef de l'armée Wu du nord, allait quelques semaines plus tard rejoindre ses ancêtres, strangulé avec une corde de soie dans sa tente. Cette fois-ci, l'assassin s'est échappé sans éveiller l'attention. Toutefois, une autre tentative contre Leung Chiu-Waï, commandant de la garde impériale Wu, s'est retournée contre son auteur: ce dénommé Nuo Ping a, en effet, rencontré la force de la nature que constituait le général suddiste revenant d'une rencontre d'Etat-major; ce dernier l'a littéralement cloué au sol avant même qu'il n'ait le temps de lever sa lave, puis avait bien entamé de l'étouffer lorsque ses adjoints parvinrent à le convaincre que vivant, il leur en apprendrait davantage.
Enfin, au début de l'été, c'est le principal général de Min, Jia Huo, qui fait l'objet d'une tentative d'assassinat, par un célèbre mercenaire errant. Ce dernier parvient à lui asséner une méchante blessure avant d'être chassé par les gardes du corps du général. Tandis que l'assassin, talonné de près par ses poursuivants, se cache encore dans le maquis, le général Jia, lui, a été très affaibli, et donne désormais ses ordres depuis une litière.

Au demeurant, ces évènements causent de part et d'autres d'assez importants troubles, et un certain turn over des officiers ralentissent globalement les opérations. Toutefois, arrivés au Yangtzé, les soldats du nord constatent qu'il n'y a pas moyen de traverser ce fleuve (qui fait quand même plus d'un kilomètre de large à cet endroit, ndmj), d'autant plus que la flotte de Wu y patrouille, et décident d'obliquer vers le nord-est et Guangling, située elle rive gauche du fleuve bleu. Là, ils établissent début novembre un fort dispositif de siège, encerclant presque entièrement une ville pourtant grande, creusant des tranchées et attaquant férocement à coups d'armes de siège. Toutefois, ils sont en cela en permanence harcelés par le gros de l'armée Wu, demeuré sur les arrières, qui continue de faire saigner les troupes de Tang. Un assaut général par le corps impérial de l'armée sudiste est toutefois enraillé, au prix de nettes pertes dans les deux camps. A la fin du mois de juin, les pertes des Tang ont atteint un niveau alarmant, tandis que Guangling, ravitaillée via le fleuve, parait plus imprenable que jamais. Qui plus est, l'essentiel du ravitaillement des assiégeants est de plus en plus souvent intercepté par les Wu. Bientôt, ce seront les assiégeants qui souffriront de la disette...
Mais la situation de Wu est également critique, car dès début janvier, Wuyue, jusqu'alors neutre, a attaqué sur le flanc est les défenseurs avec près de 85.000 recrues fraichement levées, qui fondent sur les zones côtières cruciales de l'est de Wu. Ces derniers venaient tout juste d'opérer une levée de près de 100.000 paysans en armes à travers le territoire, et une partie de ceux-ci s'opposent aux premiers coups de l'armée adverse, mais sont rapidement balayés. Les forces de Wuyue entreprennent de systématiquement assiéger et réduire chaque forteresse, ce qui leur donne une avancée suffisamment lente pour laisser le temps aux généraux de Wu de transférer une partie des forces se battant au nord du Yangtzé, notamment les unités de la garde impériale, tout juste éprouvée par ses combats de novembre devant Guangling. Fin juin, les troupes se rencontrent à Gaochun, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Nanjing: face aux 85.000 soldats de Wuyue, 20.000 soldats de la garde impériale renforcés par 25.000 levées paysannes et 20.000 réguliers. L'affrontement tourne au massacre aveugle, mais finalement les hommes de Wu sont vainqueurs grâce à la supériorité de la qualité de leurs soldats, au prix de l'essentiel des paysans en armes toutefois, qui ont étés impitoyablement utilisés comme chair à canon. Les forces de Wuyue refluent vers les forteresses et villes qu'ils occupent toujours à proximité de leur frontière, et demeurent considérables, sans doute plus de 50.000 hommes. Cela reste malgré tout une défaite de taille pour Wuyue.

Chine du sud, premier semestre 934

En Chine du sud, la situation change drastiquement avec l'entrée en guerre de la dynastie Nan Han: une armée de 100.000 hommes hautement entrainés remonte la rivière des Perles jusqu'à Shaoguano, à la frontière de Chu, et de là entament une avancée dans le territoire montagneux du royaume voisin. Immédiatement alertés, les 35 à 40.000 hommes que le roi de Chu avait sagement laissé sur l'arrière se mobilisent vers le sud, tandis que des messages sont envoyés en urgence à l'est afin d'en avertir le souverain, lequel supervisait personnellement le siège de Yuzhang.
Pendant ce temps, les troupes Han avancent péniblement vers Hengzhou, utilisant intelligemment mulets et armement légers afin de progresser de façon sûre et rapide, lui permettant de surprendre les garnisons frontalières et milices urbaines - mais cela aussi par l'usage de surprenants explosifs, qui peuvent faire trembler les fortifications les plus solides - , et d'avancer avec une vitesse rare jusqu'aux portes de Hengzhou fin avril. Néanmoins, dans l'intervalle, les troupes de renfort sont arrivées là, et sous la ville, c'est une longue ligne de camps fortement surveillés qui apparaît aux envahisseurs. Mais ça n'est pas tout: des petites troupes de Chu ont également devancé le gros de l'armée, et mène des attaques dans les défilés et vallées encaissées des montagnes, harcelant les troupes Han à chaque fois qu'elles s'éloignent du gros de l'armée, ce qui ralentit finalement beaucoup les mouvements, même si le plus souvent les Han sont vainqueurs.
Néanmoins, alors que les deux armées se font face devant Hengzhou - les Han attendent encore que toutes leurs forces sortent des montagnes -, une nouvelle grave leur parvient: sous le commandement du roi de Chu, Ma Yin, la moitié au moins des troupes d'invasion sont en train de revenir du sud de Wu, opérant une manœuvre par l'est qui menace le flanc des envahisseurs! Plus de 65.000 hommes qui risquent de considérablement modifier la balance des forces. Leur arrivée est prévue à la fin de l'été...
Dans l'intervalle, toutefois, quelques escarmouches entre les deux armées causent quelques pertes, sans grandes progressions de part et d'autre.

Pendant ce temps, à l'est, l'armée de Min et celle de Chu font face aux troupes retranchées de Wu. Yuzhang résiste fermement à toute tentative de la déloger pour l'instant, et on raconte que dans le nord, une vaste levée paysanne de plus de 80.000 hommes descendrait apporter son soutien aux assiégés. En plus, les troupes qui n'ont pas étés enfermées dans Yuzhang et sont stationnées dans les autres villes fortifiées de la région résistent également avec une fermeté tendant au fanatisme, obligeant Ma Yin à entreprendre systématiquement le siège de chaque place en plus de celui de la capitale du sud. Néanmoins, une à une, les garnisons Wu capitulent ou meurent face aux innombrables forces assaillantes.
La dynamique change légèrement lorsque le roi de Chu reçoit en février un message alarmant de Changsha, annonçant une invasion par les Han de son territoire. Immédiatement, il rassemble plus de la moitié de ses forces, et quitte le sud de Wu. Le reste des forces de Chu se cantonne à préserver les places conquises, à continuer le siège de Yuzhang, qui dure maintenant depuis près de huit mois. Les forces de Min adoptent une conduite assez semblable, d'autant plus qu'un important corps de près de 25.000 hommes est rappelé vers la mi-mars, en raison d'une attaque du Fuzhou.
C'est en mai que les 80.000 paysans du nord arrivent, et se jettent en désordre dans les châteaux qui ne sont pas encore encerclés, renforçant considérablement les garnisons... mais aussi le nombre de bouches à nourrir.

Tout à l'est, sur la côte, la guerre s'invite brusquement à Min lorsqu'une immense flotte Han apparaît au large de Fuzhou, la capitale et le plus grand port marchand du royaume. Les milices urbaines, navires de garde et catapultes du port ripostent passée la première surprise, mais les dommages sont dès fait: de nombreux navires marchands sont coulés, incendiés, et cela pas uniquement là, mais aussi sur toute la longueur de la côte, avec des pertes minimales pour les assaillants. Si les dommages ne sont pas dans l'absolu énormes, ils risquent néanmoins d'avoir des effets désastreux au long terme pour l'économie de Min...

Chine du nord, premier semestre 934

La guerre s'étend en Chine du nord! Dès les premiers jours de janvier, au coeur du froid glacial de l'hiver, une immense horde de 110.000 cavaliers khitans passe la frontière et entre dans le Hebei, où elle rencontre une non moins immense armée de presque 200.000 hommes. Ces derniers gardent solidement les montagnes de l'ouest des Seize Préfectures, ainsi que les grandes villes de la plaine, Jingzhou, Wei et Handan, empêchant toute perspective de prise de ces cités. Néanmoins, la campagne est laissée ouverte, et c'est ce que les nomades désirent: la horde, divisée en groupes de 20.000, incendie, pille, détruit et ravage tout sur son passage, taillant un chemin sanglant vers le coeur des plaines centrales, s'arrêtant pour abreuver leurs chevaux dans le Huang He. Parmi la population, c'est le désarroi, et ce sont des centaines de milliers de paysans qui refluent vers les villes et passent le fleuve Jaune pour chercher la sécurité dans le Shandong, à Bi'an (Kaifeng), ou encore à Luoyang la capitale de l'est. Les quantités pillées sont tout bonnement phénoménales, et le peuple est en proie au plus profond des désespoirs. Le rares pertes infligées aux Liao l'auront été par des affrontements avec des milices locales, ou avec des troupes effectuant des mouvements entre les villes, mais restent minimes.

Pillages Liao: 800 tael

Pendant ce temps, une douzaine de jonques de guerre remontent les côtes nord de la mer de Bohai, et attaquent les villages côtiers peuplés de chinois sous le joug des Liao, causant quelques destructions également, et revenant avec les cales chargées de pillages - même si une comparaison avec les résultats des pillages Liao serait tout bonnement grotesque. Quelques agitations sont également fomentées sur la côte du Liaodong, dans l'ancien royaume de Balhae, mais avec des effets mineurs.

Pillages Tang: 10 tael

Plus important, la population chinoise des Seize Préfectures du sud du domaine Liao a montré de signes d'agitation. Des khitans ont étés tués dans la nuit, et on murmure contre les oppresseurs venus de la steppe...

Guerre dans la steppe, premier semestre 934

Cette année, la guerre débute aussi dans la steppe! En effet, dans le plus profond de l'hiver, les hordes Jürchens, achetées par l'or chinois, envahissent les territoires mandchous des Liao! L'armée de ce féroce peuple de cavaliers est certes numériquement inférieure aux 20.000 hommes de cavalerie que les khitans avaient posté là, mais sa valeur n'est pas à prouver, et pendant près de six mois, les combats font râge en une série de terribles accrochage durant lesquels les guerriers de la steppe se couvrent de gloire. Après quelques pillages et razzias, les Jürchens retournent sur leurs terres, tandis que les forces khitans, éprouvées, se replient un peu plus vers le sud pour se reformer et se reposer, comme cela a toujours été le cas lorsqu'un affrontement dans la steppe n'est pas conclusif. Mais cela recommencera sans doute avant l'hiver...

Ca n'est pas tout; en effet, plusieurs clans des Xianbei - mais pas l'intégralité - entreprennent aussi à partir de mai de raider depuis les plaines et déserts de l'ouest du domaine des khitans, surgissant de nulle-part, pillant et tuant, avant de disparaitre. La maréchaussée ne peut guère lutter, mais les divisions entre les Xianbei - qui parfois se combattent pour le butin - et leur nombre faible limitent la menace causée par cela. La capitale, Ji, notamment, n'est jamais réellement menacée.

Pillages Xianbei: 30 tael

Corée, premier semestre 934

Enfin, la guerre débute en Corée. Après avoir été apparemment très activement courtisé par de nombreux rois voisins, le roi de Goryeo, Taejo, connu pour ses exploits militaires, a conclu un cessez-le-feu temporaire avec son rival de toujours, Gyeon Hwon de Hubaekje, et envahi les anciens territoires de Balhae à la tête d'une armée de 62.000 hommes d'élite, qui font face à une garnison de 20.000 d'infanterie Liao occupant les forteresses frontalières. Toutefois, en plus de l'armée de Goryeo proprement dite, on compte également 12.000 exilés de Balhae, qui suivent le général Kim Chok-Sin de Balhae, et connaissent bien le terrain! En quelques mois, l'essentiel du sud de Balhae tombe aux mains des coréens, qui parviennent à venir à bout sans trop de difficulté de l'infanterie Liao, qui, privée du soutien de la cavalerie, se révèle incapable de prendre l'initiative, ou encore d'affronter les puissants épéistes coréens. Fin juin, l'ancienne capitale de Balhae, Sanggyeong, est sur le point de tomber entre les mains des libérateurs. Les troupes d'infanterie Liao, culbutées vers le nord, sont découragées, et plus d'un millier d'hommes déserte sans plus d'explication...

Pertes:

Tang
Sud:
Infanrerie: 13.000 hommes; Archers 4.600 hommes, arbalétriers: 2.500 hommes, éléphants: 3, 50 servants, Cavaliers Lourds: 4.000 hommes
Nord:
Infanterie: 1.500 hommes; Archers 300 hommes, arbalétriers: 50 hommes

Chu
Infanterie: 2.500 hommes; Archers 1.200 hommes, arbalétriers: 300; cavalerie légère: 350, Cavaliers Lourds: 100 hommes; 150 servants d'armes de siège

Min
Infanterie: 3.000 hommes; Archers 900 hommes, cavalerie légère: 350, arbalétriers: 300; Cavaliers Lourds: 150 hommes; 100 servants d'armes de siège

Wuyue:
Infanterie: 19.000 hommes; archers: 7.500 hommes; cavalerie: 6.000 hommes

Goryeo
infanterie: 2.500; épéistes coréens: 850; archers: 950; cavalerie légère: 200; cavalerie lourde; 60; armes de siège: 150

Jürchens:
550 cavaliers légers; 650 cavaliers lourds; 1.600 cavaliers de la steppe

Xianbei
150 cavaliers légers; 25 cavaliers lourds; 180 cavaliers de la steppe


Wu
Infanterie: 13.000 hommes; Archers 4.500 hommes; arbalétriers: 1.950 hommes; cavalerie légère: 3.500, Cavaliers Lourds: 2.500 hommes; 300 servants d'armes de siège; 20.000 levées paysannes

Han
Infanterie: 2.000 hommes; archers: 500; cavaliers légers; 50; cavaliers lourds: 1; servants d'armes de siège: 35
1 sampan (10% d'une unité), 1 jonque endommagée (restera au port au prochain tour)

Liao
Cavalerie légère: 500 hommes; cavalerie lourde: 350 hommes; cavalerie de la steppe: 2.800; infanterie: 5.500 (+ désertions: 1.500)

Stratagèmes:
Tang: 20 ("troubler l'eau pour prendre le poisson") (stratagème offensif relativement bon)
Chu: 11 (« Sacrifier la prune pour préserver la pêche ») (stratagème défensif adéquat)
Min: 5 ( « Profiter de l'incendie pour piller et voler » ) (stratagème opportuniste)
Goryeo: 27 (« Jouer l'idiot sans être fol ») (stratagème polyvalent difficile)

Tao
Liao: -1 Tao (pillage massifs)
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Guerre de Tiancheng (933-937) Empty Re: Guerre de Tiancheng (933-937)

Message  Athéna - Syllas Lun 14 Jan - 22:32

Chine centrale, second semestre 934

La guerre continue dans la vallée du fleuve Bleu. Les forces Wu sont en infériorité numérique légère, mais leurs positions sont toujours très solides, et leur entrainement bordant au fanatisme fait que les défenseurs de Guangling continuent de tenir en respect les assaillants, cela d'autant plus que l'approvisionnement et le transfert de renforts via le fleuve demeure assuré. Les assauts contre les fortifications échouent, au prix de nombreuses vies humaines. Point négatif pour les défenseurs, les généraux Tang imposent une stricte discipline à leurs troupes, réduisant grandement les opportunités de frappes sur les arrières et les convois de ravitaillement par les troupes Wu occupant le terrain extérieur, améliorant légèrement la situation du ravitaillement nordiste. Toutefois, en août, une partie des troupes Tang abandonne le siège, et se dirige vers l'ouest, le long du fleuve, "libérant" les bourgs les moins défendus, et redistribuant les terres des soutiens avérés du régime, à la plus grande joie des paysans. Une rumeur se répand également rapidement parmi les agriculteurs, selon laquelle la propriété rurale traditionnelle aurait été rétablie dans le nord, et est responsable en bonne partie de l'absence d'hostilité de la population rurale aux envahisseurs. Néanmoins, les combats continuent le long du chemin de ces troupes, et si les généraux de Wu n'osent pas engager de front l'imposant corps de 40.000 hommes, ce dernier fait face malgré tout à des pertes conséquentes, étant en plein territoire ennemi, et de plus en plus éloigné de ses bases.
Ainsi, la situation ne change guère au nord du Yangtsé. Les Wu parviennent toujours à contenir les Tang, dont le siège de Guangling parait sans issue.

Au sud, l'escalade continue à la frontière de Wuyue. Le roi de Wuyue a en effet appelé au combat une nouvelle vague de 40.000 recrues, tandis que des ordres sont envoyés aux corps d'armées de recommencer l'attaque. Les 40.000 jeunes recrues partent vers l'ouest et le sud, et entreprennent de piller massivement les campagnes Wu du nord du Jiangnandong. Une rumeur dérangeante court également, selon laquelle un ordre d'extermination de tous les hommes en âge de combattre n'a été rappelé qu'après la supplication du général Zen Liong de Wuyue pour que ces civils soient épargnés.
Pendant ce temps, le gros des troupes (50.000 hommes) repart à l'attaque dans la région de la vallée du fleuve Bleu. Néanmoins, ces forces, démoralisées par les dernières défaites et la supériorité manifeste des troupes adverses, manquent clairement de mordant. L'armée Wu les engage près de Huzhou, au bord du lac Taihu, et c'est une nouvelle défaite écrasante pour les assaillants. Plus de 15.000 hommes de Wuyue meurent, massacrés par les soldats de la garde impériale Wu, et dans la foulée 10.000 autres lâchent leurs armes désertent sans demander leur reste. Les 25.000 hommes restants se replient en catastrophe derrière la frontière de Wuyue; toutes les forteresses conquises au nord-ouest repassent aux mains de Wu.
Malgré cette victoire, le commandant de la garde impériale Wu envoie un message inquiet à Nanjing: ses troupes fatiguent, après un an et demi de combats quasi-continus.

Dans les eaux, un combat féroce s'engage en octobre, lorsque 12 jonques de guerre Tang pénètrent dans les eaux du Yangtsé. Elles s'y heurtent à 8 jonques Wu, soutenues par pas moins de 80 vaisseaux légers. Bénéficiant d'une meilleure connaissance de ces eaux que les marins du nord, et d'une plus grande manœuvrabilité, les navires Wu sont en mesure d'arrêter net la flotte Tang dans l'estuaire du fleuve bleu, loin de Guangling. Après que trois navires du nord aient étés coulés et un capturé, les Tang se replient hâtivement vers le nord et le port de Qingtao.

Chine du sud, premier semestre 934

Ayant reçu des informations sur l'arrivée rapide de Ma Yin depuis l'est, les forces des Han interrompent leur mouvement vers Hengzhou solidement défendue, et se replient progressivement vers les montagnes, tandis qu'une arrière-garde réduite s'efforce de maintenir au mieux la pression sur les troupes de Chu. Néanmoins, celles-ci restent apathiques et stationnaires sous les murs de la cité, le général les commandant se contentant d'envoyer des patrouilles dans les montagnes au sud, ces patrouilleurs étant rapidement interceptées par les forces Han, qui ont mis en place de multiples embuches et fortifications dans les hauts et ardus défilés de Guizhou et Guangxi. Enfin, comble de l'humiliation, des forces Han parviennent à s'infiltrer de nuit à proximité du vaste camp s'étendant au pied des murs de Hengzhou, et lancent des engins incendiaires mystérieux, qui débutent un terrible feu. Profitant de la panique, d'autres hommes prennent pour cible les chevaux parqués à proximité, et parviennent à s'enfuir avec plusieurs beaux étalons, dont celui du commandant de la garnison!
La situation de Chu est encore plus problématique lorsque l'arrivée de Ma Yin est délayée par le temps qu'il passe à faire traverser à ses forces une rivière en crue, dont le pont a été fort malencontreusement arraché. Toutefois, lorsque le roi de Chu arrive devant la ville, fin octobre, les dernières troupes Han ont déguerpi depuis déjà bien longtemps. Hors de lui de rage devant tant de stupidité, il démet pour incapacité le précédent commandant de l'armée de Hengzhou, et assume personnellement le commandement de toutes les troupes. Il décide d'abord de diviser partiellement ses forces, envoyant un escadron de cavalerie comme un rideau, accompagné de plusieurs milliers d'archers et de soldats d'infanterie, afin de fortifier les positions à l'ouest de Hengzhou. Le gros de l'armée demeure stationné dans la plaine, mais des petits groupes de combat s'infiltrent, guidés par des locaux, dans les montagnes, et parviennent à surprendre quelques troupes sudistes. Néanmoins, à la fin de l'année, lorsque l'air d'altitude commence à se refroidir, le front n'a pas beaucoup changé dans Chu. Notons aussi l'arrivée de quelques milliers de soldats khmers en soutien des Han.

Lentement mais sûrement, les alliés avancent dans le sud de Wu, prenant les bourgs secondaires, et, malgré quelques affrontements localisés tournant à l'avantage des défenseurs, à partir de la mi-octobre, la résistance Wu s'effrite de plus en plus vite, les places assiégées ployant à cause du nombre de bouches à nourrir, et de l'affaiblissement global des troupes de résistance. Pire, le gouverneur régional, le général Xian Feng, demeure prisonnier de Yuzhang, assiégée depuis près d'un an par les forces de Min et Chu.
Fin novembre, le général en chef des troupes de Min, Jia Huo, quoique grièvement blessé, met au point un plan ingénieux pour prendre la ville: il fait travailler ses troupes afin de détourner les eaux d'une rivière proche, et parvient comme cela à inonder la cité, affaiblissant considérablement la volonté des défenseurs. Dans les derniers jours de décembre, il décrète l'assaut général. Les troupes des deux camps montent au combat, et, après quelques heures de combat farouche, les derniers bastions Wu tombent. La ville de Yuzhang est entre les mains de Min, au plus grand déplaisir des troupes de Chu. Si pendant ce semestre les troupes locales ont réussi à se battre avec une bravoure remarquable et à ralentir l'avancée alliée, ça n'est qu'une question de temps avant que ceux-ci ne puissent remonter vers le nord et menacer la vallée du Yangtsé.

Guerre en mer de Chine second semestre 935:

La flotte Han intensifie son effort de guerre en mer de Chine, effectuant à présent d'imposantes sorties. Dès la fin de l'été, ainsi, ses voiles surgissent au large de Taiwan. 2.000 hommes descendent à terre au nord, et ont vite fait d'effacer les rares signes d'occupation de Wuyue. Les rares colons font immédiatement allégeance aux Han. Pendant ce temps, une autre petite flottille de sampans transporte des émissaires qui entre en contacta avec les aborigènes taiwanais, et les convainc d'aider à la chute de la colonie de Wuyue. Par la suite, les bateaux attaquent la petite colonie du sud de l'île.
Ensuite, le gros de la flotte reprend la mer, et apparait en novembre au large de Wuyue, et y saisit tout navire tombant entre ses mains, causant un immense tord au commerce local. Mais ça n'est pas tout; deux unités de jonques fraichement lancées se retrouvent enbrigadées dans un terrible combat avec la flotte Han supérieure numériquement et en terme d'expérience; après moins d'une heure, ce sont trois des huit bateaux de Wuyue qui parviennent à réintégrer la sécurité du port de Hanzhong. Quatre autres ont étés coûlés, et un dernier a été capturé par les Han, qui repartent à Guangzhou les cales remplies de butin.
Seul point négatif, le raid ordonné en parallèle sur les côtes de Min n'a pas porté de grands fruits. Les grands ports étaient gardés de près par l'infanterie et les archers, et des tourelles de guet ont averti la plupart des gros bourgs et villages côtiers de l'approche d'ennemis. Pas de résultats de ce côté là, même si dans l'absolu le commerce régional a également été gêné.

Pillages Han: 150 tael

Chine du nord, premier semestre 934

Modification de l'approche des deux côtés; la horde Liao de 110.000 cavaliers remonte vers le nord et la frontière des Seize Préfectures, malgré quelques contre-temps après que des troupes de soldats montés* hâtivement levées aient tenté d'attaquer leurs lignes de communication ou de les intercepter. Là, elle fait hâtivement jonction avec une immense armée de 110.000 recrues quasi-exclusivement levées parmi la population chinoise du sud du territoire des khitans. Devant l'ampleur d'une telle force, les troupes Tang cantonnées au nord restent prudemment dans leurs forteresses, et les recrutements de soldats et mercenaires régionaux se font difficiles, tandis que le gros des troupes dans le sud se rassemble et marche vers le nord. Alors, l'armée Liao commence à reculer sur le territoire des Seize Préfectures. Les généraux Tang, méfiants et inquiets de la supériorité numérique adverse, et, en l'absence d'ordres d'attaque directe, temporisent et préfère stationner dans les villes au sud de la frontière.
Pendant ce temps, l'agitation grandit dans la population chinoise sous le joug des khitans. Il semblerait que des agents adverses se soient glissés parmi les chinois de la région, et que des armes aient été distribuées. Malgré tout, grâce à des efforts constants des autorités Liao, la situation demeure pour l'instant sous contrôle.
Caractéristique notable, des ordres stricts ayant étés donnés, le pillage a globalement cessé, se limitant à des actions périphériques.

Pillages Liao: 25 tael

Guerre dans la steppe, premier semestre 934

Retournement de situation dans la steppe! Les Jürchens retournent dans leur steppe pour profiter des monceaux d'or qu'ils ont obtenu des Tang, tandis que les Xianbei changent de camp! Certains passent directement du service des Tang à celui des Liao, tandis que d'autres tribus, restées en arrière, s'ajoutent. Cette fois ci, ce sont sur les garnisons frontalières montagneuses de l'empire des Tang postérieurs que les barbares de la steppe fondent, liquidant les plus isolées, attaquant les villages. Globalement, la présence des tronçons de la Grande Muraille limite l'ampleur de la menace, mais les pertes en argent et en prestige à la frontière sont bien visibles, à défaut d'une quelconque menace militiare.

Pillages Xianbei: 45 tael

Corée, premier semestre 934

La guerre continue en Corée, du moins en théorie. A la fin de l'été, les dernières places de Balhae encore sous contrôle Liao tombent, et les troupes khitans s'égaillent vers le nord, tandis que le roi Taejo s'installe solidement dans l'ancienne capitale royale. Il est également renforcé en octobre lorsque les pavillons de guerre de navires japonais apparaissent à l'horizon; 50.000 soldats japonais, levés parmi les clans Fujiwara, Suragawa, Tachibana et Otomo débarquent à Wonsan, et progressent vers le nord, où ils font jonction avec les troupes coréennes.

Au nord, le khan des Jürchens ayant signé la paix avec les Liao, les 20.000 cavaliers occupés dans cette région auparavant descendent à bride abattue vers le sud, pendant qu'un message est envoyé au sud-ouest, demandant l'envoi massif d'infanterie et d'archers en soutien. Des dizaines de milliers de chinois sont engagés, 55.000 exactement, et rejoignent le gros des troupes Liao au nord-ouest du Liaoning fin novembre, avant de commencer à progresser dans l'ancien territoire de Balhae, prudemment. Plus d'une fois, l'armée recule devant un col occupé par une garnison coréenne, et la progression se fait lentement, le long de la côte, sans parvenir à déclencher un affrontement en plaine, où la cavalerie khitans, largement supérieure aux lourds cavaliers et soldats d'infanterie coréens en terme de mobilité, pourrait montrer toute sa valeur. Les coréens, par contre, profitent de l'étirement des lignes de communication adverse pour opérer des attaques ponctuelles sur l'arrière des nomades et de leurs conscrits sédentaires.
A la fin du mois de décembre, les khitans sont encore en plein dans les montagnes du Heilongjiang, tandis que la bannière du roi Taejo flotte toujours au dessus de la capitale de Balhae, et que l'armée coréenne, toujours supérieure en nombre, demeure invaincue.

Pertes:

Tang
Sud:
Infanterie: 10.500 hommes; Archers 6.900 hommes, arbalétriers: 2.500 hommes, éléphants: 2, 80 servants, Cavaliers Lourds: 3.000 hommes; 1 unité de jonques
Nord:
Infanterie: 1.300 hommes (dont 950 infanterie montée); Archers 100 hommes, arbalétriers: 20 hommes

Chu
Infanterie: 1.850 hommes; Archers 1.100 hommes, arbalétriers: 110; cavalerie légère: 650, Cavaliers Lourds: 80 hommes; 75 servants d'armes de siège

Min
Infanterie: 2.100 hommes; Archers 800 hommes, cavalerie légère: 150, arbalétriers: 220; Cavaliers Lourds: 80 hommes; 120 servants d'armes de siège

Wuyue:
Infanterie: 19.000 hommes; archers: 7.500 hommes; cavalerie: 6.000 hommes
1 unité de jonque entière + 25% d'une unité de jonques

Goryeo
Infanterie: 200; épéistes coréens: 0; archers: 120; cavalerie légère: 100; cavalerie lourde; 0; armes de siège: 0

Clans du Japon:
Aucunes

Xianbei
100 cavaliers légers; 20 cavaliers lourds; 190 cavaliers de la steppe


Wu
Infanterie: 16.500 hommes; Archers 5.000 hommes; arbalétriers: 2.20 hommes; cavalerie légère: 1.900, Cavaliers Lourds: 1.900 hommes; 800 servants d'armes de siège; 30.000 levées paysannes
25% d'une unité de jonques (1 bateau); 60% d'une unité de sampans (6 bateaux)

Han
Infanterie: 750 hommes; archers: 150; cavaliers légers; 29; cavaliers lourds: 0; servants d'armes de siège: 0
1 sampan (10% d'une unité), 1 jonque endommagée (restera au port au prochain tour)

Liao
Cavalerie légère: 230 hommes; cavalerie lourde: 100 hommes; cavalerie de la steppe: 200; infanterie: 850 archers: 200


Stratagèmes:
Tang: 26 ( « Maudire l'acacia en désignant le mûrier ») (stratagème offensif relativement bon)
Chu: 37 (« Les Quatre Grandes Beautés ») (chances de victoire fortement diminuées)
Min: 40 ( « Le Sceau Impérial » ) (chances de victoire fortement augmentées)
Goryeo: 10 (« Dissimuler une épée derrière un sourire ») (stratagème polyvalent difficile)
Wu: 21 (« Muer tel une cigale aux ailes d'or ») (bon stratagème défensif)

* : les troupes Tang d'infanterie rééquipées avec des chevaux (30.000) resteront de "l'infanterie montée" pendant un tour, car leur entrainement demeure insuffisant. Ensuite, elles passeront "cavalerie légère".
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Guerre de Tiancheng (933-937) Empty Re: Guerre de Tiancheng (933-937)

Message  Athéna - Syllas Sam 19 Jan - 21:13

Chine centrale, premier semestre 935

L'armée Tang continue ses opérations au nord du Yangtsé, occupant manu militari la campagne et évinçant les loyalistes, même parmi les civiles. A plusieurs occasion, des généraux et officiers profitent de la pagaille pour s'emparer de richesses considérables en numéraire et en riz, bien déterminés à gagner le plus possible dans cette guerre. A l'est, la ville de Guangling, toujours ravitaillée par la mer, demeure intouchée, malgré les nombreux assauts. Les forces des Tang sont installées au pied de ses murs depuis près d'un an, et la promiscuité ainsi que les problèmes de ravitaillement sont tels que des épidémies éclatent. Après quelques temps, il devient clair que c'est le typhus qui s'est répandu parmi les assiégeants, causant un vent de panique. Plusieurs centaines meurent, des milliers désertent, avant que l'ordre ne puisse être rétabli et des mesures prises pour soigner ceux qui peuvent encore l'être. La maladie fait nettement plus de victimes que les Wu, dont les opérations sur les arrières se font moins efficaces au fur à mesure que les envahisseurs renforcent leurs tours de garde et missions de surveillance.
Un premier problème pour les Wu à Guangling surgit lorsque des agents à la solde des envahisseurs parviennent à incendier et mettre hors d'Etat de prendre la mer plusieurs navires de guerre sudistes au port...

Pendant ce temps, l'armée qui avance vers l'ouest le long du fleuve Bleu rencontre peu de résistance, même si les plus grandes villes demeurent fermées à son approche. L'absence d'embarcations, toutes ayant étés brûlées ou rapatriées rive droite, empêche toujours de traverser le fleuve. Les soldats se rabattent sur les campagnes du nord, qui sont proprement terrorisées. Finalement, fin mai, les troupes Wu qui étaient parti à leur poursuite les engagent à Tongcheng, au nord d'Anqing. Les 40.000 soldats Tang, lourdement chargés du produit de leurs rapines, demeurent maîtres du terrain face aux forces Wu inférieures en nombre, mais leur dispositif s'est considérablement affaibli, à tel point qu'ils ne parviennent pas à empêcher les assaillants de se regrouper et de se retirer en bon ordre après le combat. Le commandant de cette force Tang décide qu'il serait plus sage de se retirer; il se dirige à présent avec les siens vers le nord et le territoire Tang.

Durant ces évènements, les troupes de Wuyue sont restées cantonnées dans les casernes frontalières, se livrant à des travaux de consolidation (palissades, tours). Cela est parvenu à enrayer largement le flot des désertions. Malgré cela, plus de cinq cent hommes manquent encore à l'appel en juin.

Pendant tout ce temps, une rumeur parmi les soldats du nord a filtré chez les Wu: une immense flotte serait en construction dans le Shandong, avec pour objectif de s'emparer du contrôle des eaux du Yangsé.

Chine du sud, premier semestre 935

Peu de mouvement dans les montagnes de Chu. Les forces Han s'enterrent dans un dense réseau de fortifications et de redoutes diverses creusées dans les hauteurs au sud de Hengzhou, tandis que les soldats de Chu font de même en face, et dans l'ouest du royaume. Quelques combats entre éclaireurs et fourrageurs éclatent, mais les pertes sont minimales.

A partir de la fin janvier, le nouveau roi de Chu, Ma Xisheng, fait transférer d'importants contingents de plusieurs milliers d'hommes vers le nord...

En effet, c'est là que l'action se déroule désormais. Avec la chute des forces Wu occupant le sud du pays, la route vers la vallée du Yangsé est ouverte, et les armées de Min et Chu se dirigent rapidement par là. Les hommes de Chu détachent un important contingent de 2.500 cavaliers, qui se dirige plein nord, et arrive au fleuve Bleu entre Jiujang et Anqing en avril, tandis que le gros des troupes parvient à Jiujang fin mai, faisant passer l'essentiel de l'ouest de Wu sous contrôle de Chu! Les villes fortifiées de la région, sous-garnies, ne tiennent guère, et beaucoup se rendent aux Chu. A la fin du semestre, seul Jiujiang résiste encore.
Les forces de Min, elles tentent également de progresser vers le nord, ais sont ralenties par la résistance des dernières garnisons de Wu, et par une série de pannes dans leur logistique. Rejointes en chemin par plusieurs dizaines de milliers de soldats de Wuyue, les forces de Min sont confrontées à Jingde à l'armée de Wu qui avait été victorieuse des troupes de Wuyue à la bataille du lac Taihu l'année précédente, armée victorieuse comprenant les meilleures unités de la garde impériale Wu. Néanmoins, la supériorité numérique écrasante des alliés est trop grande, et les troupes de Wu ne parviennent qu'à enrayer l'avancer. Avec une discipline de fer, le commandant Leung Chiu-waï fait se retirer en bon ordre ses troupes vers Ningguo, quittant les montagnes pour la vallée du fleuve Bleu. Les pertes des deux côtés ont étés importantes, et l'avantage demeure fluctuant... Les troupes de Min s'emparent donc de l'essentiel du sud-est de Wu, qui est réduit à un étroit ruban le long de la vallée du Yangsé.

Guerre en mer de Chine, premier semestre 935:

Les Han demeurent maîtres des mers durant ce semestre, leurs navires croisant au large de Min, saisissant les navires marchands et prélevant "l'impôt" sur leur cargaison. Les pertes causées au commerce de Min et de Wuyue sont abyssales, tandis que de plus en plus de commerçants décident de passer par Guangzhou.

Le gros de la flote se concentre sur l'attaque de la baie de Hangzhou, où, malgré les tours de guet installées un an auparavant, les forces locales peinent à présenter une opposition crédible. Les petits ports sont systématiquement attaqués et pillés, les milices urbaines vaincues par les troupes embarquées. La flotte de Wuyue reste terrée dans le port de la capitale, et lorsque les Han repartent, c'est les câles remplies... Parmi la population, des doutes naissent quant à la capacité du roi de Wuyue à les défendre.

Pillages Han: 165 tael

Chine du nord, premier semestre 935

Dans le Hebei, l'armée Liao, forte d'environ 275.000 hommes, comprenant pas moins de 130.000 redoutables cavaliers khitans, fait face à une force chinoise de 300.000 hommes, comprenant notamment 50.000 mercenaires levés à la hâte, 30.000 paysans levés à la hâte dans les régions voisines, ainsi que le corps d'éléphants de guerre tout juste arrivé de la vallée du Yangtsé.
Le rassemblement de toutes ces forces a nécessité de part et d'autre beaucoup de temps, aussi ça n'est que début avril que les opérations militaires commencent. Les troupes Tang marchent alors vers le nord, traversant la frontière, jusqu'à environ trente kilomètres au sud de Ji, où elles se heurtent aux troupes Liao. Ces derniers, après une démonstration de force, se replient plus en profondeur dans leurs terres, harcelant avec leurs archers de cavalerie l'immense colonne chinoise, avant de finalement se retourner pour livrer bataille.

Pour le choix du terrain de cette bataille, il a été soumis à lancer de dé, qui a décidé entre le terrain préconisé par les ordres Liao et celui préconisé par les ordres Tang. Lorsque les deux joueurs me disent "il faut absolument combattre sur ce terrain", c'est soit ça... soit les deux armées se regardent en chiens de faïence jusqu'à ce qu'elles meurent de vieillesse, pendant que les généraux affichent le message "404 ERROR - HEAVEN GOT A MESSAGE".

Non loin du guet d'une rivière près de Bazhou, les troupes Tang se positionnent sur la berge sud, les défenseurs étant de l'autre côté. Deux unités de jonques de guerre ont tenté de les rejoindre afin de les soutenir, mais sont restées coincées sur les bas-fonds en aval. Malgré cela, les archers embarqués de ces navires ont mis pied à terre et ont rejoint les troupes régulières. Le premier coup est porté par les Tang, qui envoient leurs éléphants à l'attaque. Les pauvres bêtes, affaiblies par le froid et le voyage vers le nord, traversent la rivière sous les traits des Liao. Beaucoup meurent d'épuisement et de stress, d'autres se débandent en tuant tout ce qui se trouve sur leur passage, et seuls quelques-uns des éléphants parviennent à finalement attaquer les Liao, dont l'infanterie reste en première ligne. A peine un quart des éléphants de guerre, la plupart gravement blessés, parvient à revenir de l'autre côté de la rivière.
Pendant ce temps, les armes de siège des Liao ont lancé des projectiles sur la ligne de combat Tang, causant un certain nombre de pertes. Les archers et cavaliers légers, stationnés de l'autre côté du fleuve, se mettent immédiatement après la première attaque à pilonner les Tang, qui répliquent, avec toutefois une qualité moindre. Pendant ce temps, le gros des cavaliers de la steppe Liao, ainsi que la cavalerie lourde, ont remonté la rivière, et, avec un autre guet, sont parvenus à contourner les Tang. Les khitans tombent férocement sur le train, et évidemment aussi les archers et arabalétriers chinois. L'espace d'un instant, c'est le chaos dans l'armée attaquante. Les levées paysannes jettent leurs armes et s'enfuient en courant, de même que certains mercenaires, qui, l'arme à la main, se taillent un chemin de fuite. Lorsque l'ordre est rétabli par l'envoi d'infanterie et de cavalerie depuis l'avant, les cavaliers adverses ont réussi à sérieusement entamer les forces Tang.
Ensuite, les archers de cavalerie khitans manoeuvrent sur les flancs Tang, les perçant de nombreuses flèches. La cavalerie adverse, composée d'anciens soldats d'infanterie montés, rompt les rangs et se lance à la poursuite des assaillants, qui les attirent loin du corps des troupes. C'est à ce moment que, étroitement surveillés par un corps de troupes khitans, les soldats d'infanterie chinoise des Liao s'élancent à l'attaque, avec un enthousiasme particulièrement modéré, les rumeurs continuant de courir dans les Seize Préfectures, et les Tang ayant fait savoir ouvertement que les chinois de l'armée adverse pourraient les rejoindre à tout moment. Le choc est rude, et les deux armées ploient. La supériorité numérique des chinois est compensée par l'avantage durant les premiers affrontements aux Liao. Les piquiers Tang sont malheureusement d'une efficacité moindre contre les soldats de l'infanterie adverse que contre les cavaliers qu'ils étaient sensés arrêter, mais se battent vaillamment. Les mercenaires qui n'ont pas fui se révèlent particulièrement redoutables, et l'aile gauche Liao est rejetée dans la rivière par leur furie. Néanmoins, le retour des cavaliers Liao, et leur charge sur les arrières de la mêlée parviennent à décider la bataille. Les pertes sont particulièrement élevées des deux côtées, avec 13.000 morts dans la cavalerie khitan, 35.000 dans l'infanterie Liao et 8.000 parmi les archers, contre 25.000 morts la cavalerie chinoise, 30.000 dans l'infanterie, 8.000 arbalétriers, 13.000 archers, 10.000 parmi les mercenaires (+5.500 désertions), ainsi que la quasi-totalité du corps d'éléphants et l'intégralité des levées paysannes. Néanmoins, la bataille dure si longtemps que al nuit finit par tomber, permettant aux généraux Tang d'évacuer la quasi-totalité des troupes à la faveur de la nuit vers le sud. Trois jours plus tard, les hommes tombent derrière la frontière et investissent les villes de la région, comptant leurs morts. Les troupes Liao, handicapées par les pertes et l'agitation armée qui éclate dans certains villages des treize préfectures, ne parvient pas à immédiatement exploiter sa victoire. Néanmoins, l'onde de choc se propage, et de nombreux hommes parmi les troupes Tang du nord désertent.

Guerre dans la steppe, premier semestre 935

Les attaques des Xianbei continuent, en faiblissant. Les villages frontaliers ont reçu des armes et des instructeurs, améliorant les milices bordurières. Les quantités pillées diminuent en conséquence.

Pillages Xianbei: 10 tael

Pertes:

Tang
Sud:
Infanterie: 12.500 hommes; Archers 4.900 hommes, arbalétriers: 1.000 hommes, Cavaliers Lourds: 2.000 hommes;
Nord:

Cavalerie légère: 25.000 morts; Infanterie: 30.000 morts, arbalétriers: 8.000 morts; archers: 13.000 morts, Mercanaires: 10.000 morts (+5.500 désertions), Eléphants: Tout les éléphants sont morts ou hors de combat, levées paysanes: 30.000 morts ou désertions

Chu
Infanterie: 500 hommes; Archers 200 hommes, arbalétriers: 50; cavalerie légère: 300, Cavaliers Lourds: 20 hommes; 0 servants d'armes de siège

Min
Infanterie: 9.500 hommes; Archers 2.000 hommes, cavalerie légère: 850, arbalétriers: 920; Cavaliers Lourds: 500 hommes; 50 servants d'armes de siège

Wuyue:
Infanterie: 5.000 hommes (+500 désertions); archers: 2.000 hommes


Wu
Infanterie: 11.000 hommes; Archers 2.000 hommes; arbalétriers: 350 hommes; cavalerie légère: 800, Cavaliers Lourds:850 hommes; 20 servants d'armes de siège

Han
Infanterie: 30 hommes; archers: 5; cavaliers légers; 15; cavaliers lourds: 0; servants d'armes de siège: 0

Liao
Cavalerie légère: 3.000 hommes; cavalerie lourde: 1.500 hommes; cavalerie de la steppe: 8.500; infanterie: 35.000 archers: 8.000

Xianbei
Négligeables


Tao:
Tao du Wuyue: -0,5. Le peuple est inquiet face à l'inaction concernant la guerre en cours.

Stratagèmes:
Tang: 5 ( « Profiter de l'incendie pour piller et voler » ) (stratagème offensif moyen)
Chu: 10 ( « Dissimuler une épée derrière un sourire » ) ((stratagème polyvalent difficile)
Min: 25 ( « Voler les poutres, échanger les piliers » ) (stratagème polyvalent très difficile)
Wu: 26 ( « Maudire l'acacia en désignant le mûrier » ) (stratagème offensif relativement bon)
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Message  Athéna - Syllas Dim 20 Jan - 14:47

Les pertes sont à jour depuis ce matin, 2:00 et quelques (j'avais oublié d'enlever la phrase en rouge).
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Message  Athéna - Syllas Mar 22 Jan - 20:21

Chine du nord, second semestre 935

Alors que la paix s'est réinstallée dans le reste de la Chine, la guerre continue dans le Hebei entre les Liao et les Tang. Les khitans divisent leurs forcent, envoyant près de 50.000 cavaliers rapides dans le sud, où ils entament une nouvelle campagne de pillage, jusqu'aux rives nord du Fleuve Jaune, mais aussi pour attaquer les immenses convois de ravitaillement nécessaires à l'entretien des troupes frontalières. D'importantes quantités de richesses sont pillées, et les nomades parviennent globalement à éviter les patrouilles plus denses de l'armée chinoise. Malgré cela, les milices paysannes et les colonnes de troupes remontant du sud causent davantage de pertes aux assaillants que lors de la première campagne, l'année précédente, de même que les barricades, palissades et fortifications locales qui ont étés érigées à la hâte.
A partir d'octobre, une nouvelle horde de milliers de cavaliers arrivant du nord se joint aux pillards: il s'agit des guerriers jürchens, apâtés par la perspective de riches pillages. Les Jürchens se montrent particulièrement féroces, notablement plus que les khitans, semant la terreur et le désarroi dans les campagnes chinoises. Leur nombre demeure insuffisant toutefois pour constituer une menace au long terme, mais ils ajoutent assurément à la psychose. De nombreux réfugiés dans les villes immenses des Plaines Centrales parlent des atrocités commises par les mandchous.

Pillages Liao: 250 tael
Pillages Jürchens: 120 tael

Pendant ce temps, le reste de l'armée khitan avance vers la frontière, et comme le siège des cités frontalières. Face aux solides fortifications chinoises, les Liao opèrent lentement, ne désirant apparemment pas risquer la vie des soldats dans de coûteux assauts. Ils se content de systématiquement écraser toute sortie des garnisons. Malheureusement, cette guerre longue et coûteuse est également difficile pour les nerfs des hommes et, encouragés par les Tang et leur or, de nombreux soldats Liao chinois désertent. Malgré cela, l'opération permet de bloquer les troupes chinoises, laissant le temps au reste des cavaliers de continuer à dévaster le sud.

Toutefois, les Tang ont également pris une initiative en territoire Liao: à partir d'octobre, une importante force de 50.000 soldats descend depuis les imprenables commanderies des montagnes de l'ouest vers les plaines du Hebei, contournant la majorité du dispositif adverse, et entrant dans plusieurs des vilels faiblement défendues de la région. Dans plusieurs endroit, les habitants se soulèvent, armes (mystérieusement surgies) à la main. Les forces de l'ordre et les services secrets des barbares veillent toutefois, et souvent ces jacqueries sont impitoyablement éliminées. Malgré tout, la menace demeure, d'autant plus que des troupes chinoises sont proches. Subitement, l'agitation du peuple monte d'un degré.

Finalement, à partir de novembre, les pillages doivent cesser: en effet, une imposante armée est en train de revenir depuis le sud, traversant lourdement les campagnes des Plaines centrales.


Guerre dans la steppe, premier semestre 935

Les guerriers de la steppe se font moins agressifs, plus par désintérêt pour l'absence de profit qu'autre chose.

Pillages Xianbei: 5 tael


Pendant ce temps, dans le sud, les troupes Tang se retirent lentement, laissant malgré tout une garnison significative qui entre dans les places fortes de la rive nord du Yangsé, enfin évacuées par les soldats de Wu. Au sud, l'armée de Chu prend garnison de l'autre côté du fleuve, à Jiujiang, ostensiblement proche de la frontière avec Wu, Tang et Min.

Pertes:

Tang
Cavalerie légère: 3.500 morts; Infanterie: 3.000 morts, arbalétriers: 500 morts; archers: 2.000 morts, Mercenaires: 1.200 morts

Liao
Cavalerie légère: 750 hommes; cavalerie lourde: 800 hommes; cavalerie de la steppe: 2.500; infanterie: 2.000 (+3.000 désertions); archers: 1.900 (+2.000 désertions)

Jürchens:
Cavalerie légère: 50 hommes; cavalerie de la steppe: 120 hommes; cavalerie lourde: 20 hommes

Xianbei
Négligeables


Stratagèmes:
Tang: 38 ( « Armée de terre cuite » ) (moral de l'armée renforcé)
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Message  Athéna - Syllas Jeu 24 Jan - 20:43

Chine du nord, premier semestre 936

Changement radical de stratégie des Liao: ils regroupent rapidement toutes leurs troupes, font massivement monter à cheval une partie de leur infanterie - une partie seulement, le nombre de chevaux disponibles demeurant limité -, et piquent droit vers le sud, laissant aux troupes restantes la garde de Ji et des Seize Préfectures. Les unes après les autres, les troupes de siège se replient vers le nord, et affluent dans Ji et les villes alentours, tandis que l'immense horde de plus de 220.000 cavaliers descend vers le sud en aplatissant tout sur son passage. Plusieurs corps d'armées remontant de Huainan sont littéralement écrasés avant d'avoir pu réagir, et le gros des troupes ne parvient pas à intercepter les assaillants, qui les évitent ostensiblement. Imperturbables, ils se dirigent vers le sud, profitant du chaos régnant pendant le transfert des troupes chinoises vers le nord et l'envoi de soldats en Corée...

Pendant ce temps, dans le Hebei, les détachements chinois ayant opéré des incursions dans l'ouest des Seize Préfectures continuent d'avancer, distribuant des armes à la population et envoyant des encouragements et des hommes dans les villages en révolte. Cette dernière prend davantage d'ampleur, mais globalement ne parvient pas à s'enraciner dans l'est de la région. La capitale, Ji, demeure sûre. La présence de dizaines de milliers de soldats Liao y est notamment pour quelque chose, même si cette infanterie ethniquement chinoise semble peu sûre. Malgré tout, après six mois de combats, les rebelles et les troupes chinoises ont fortement avancé dans l'ouest et le nord de la région, tandis que depuis le sud l'armée régulière passe de nouveau la frontière, rejointe par les troupes en provenance de Wu. En l'absence d'ordres d'assaut généralisé, toutefois, ils n'attaquent pas la concentration des forces dans Ji et les cités alentours.

Fin avril, l'immense armée Liao surgit "subitement" dans l'ouest du Henan. Traversant au galop les PLaines centrales, ne s'arrêtant même pas pour piller plus que le minimum vital, elle est uniquement composée d'unités montés. Jusqu'aux pièces détachées des armes de siège qui ont étés placées sur des chariots les plus rapides possibles. Évitant les garnisons trop fortes, elle a réussi à arriver quasi-intacte à quelques kilomètres au nord de Bi'an (Kaifeng), où elle parvient à se procurer des bateaux afin de traverser le Fleuve Jaune. L'opération, qui dure plusieurs jours pour une armée de cette ampleur, laisse le temps aux habitants de la cité de prendre leurs dispositions. Certains, paniqués, prennent sur leur dos leurs maigres possessions et fuient à toutes jambes vers le sud, ou encore vers l'ancienne capitale Luoyang, à l'ouest. D'autre, au contrairement, préparent les fortifications et les défenses de la ville, se constituant en une milice. La cité, peuplée de presque 200.000 habitants, est en mesure de rassembler presque 20.000 hommes (et femmes) qui, avec des arcs, des lances et des petites épées, se postent sur les imposantes murailles de Bi'an. Ils sont renforcés par les gardes personnelles des nobles et militaires de la cité, qui ajoutent 2.000 soldats d'expérience au tout.
La nouvelle de l'imminence l'attaque a été envoyée dans tout le pays, et les forces les plus proches, 50.000 hommes, localisées dans l'est du Henan, ont modifié leur direction et remontent à présent le long du fleuve Jaune pour tenter de dégager Bi'an. A l'ouest, les habitants de Chang'an et de Luoyang s'arment également, tandis que les nobles organisent hâtivement leurs troupes personnelles. Une force de 25.000 soldats personnels et de 35.000 citoyens en armes stationne en quelques semaines à Luoyang, mais n'entreprend rien.
L'armée attaquante est formidable: plus de 200.000 hommes féroces, comprenant ces cavaliers qui quelques mois auparavant écumaient les Plaines Centrales, en plus évidemment des chinois engagés au service de l'envahisseur. Si ces hommes sont habitués de la traversée et de la quasi-totale absence de lignes de communication et de ravitaillement, ils n'en sont que plus déterminés à passer à sac la cité. Seuls absents notables à la fête, les Jürchens, qui, dès février, étaient repartis vers le nord, chargés de richesses - apparemment averti de quelque chose d'urgent par un messager.

A la mi-mai, l'immense ost nomade attaque Bi'an.

Ceci a été résolu via les dés suivant un certain nombre d'options. Et, oui, il y avait au moins une option "échec Liao". Le joueur a finalement tiré "Réussite. Traitre. Lourdes pertes."

L'attaque se fait de nuit: un homme, seul, ayant été préalablement couvert d'or par le khan des khitans, livre une poterne du nord de la ville. Immédiatement, au signal convenu, les Liao s'y engouffrent, et pénètrent dans Bi'an. Ce qui suit est l'un des plus grands bains de sang de l'histoire récente. La garnison, d'abord prise au dépourvu, se bat avec une férocité rare, notamment la garde personnelle de Hue Yang, gouverneur de Duji. Ce dernier meurt, frappé de la nuque, après avoir tué plus d'une dizaine d'assaillants à lui tout seul. Dès la première heure des combats, un incendie est déclenché et se propage rapidement dans les ruelles étroites entourant les marchés. La panique éclate, et d'innombrables personnes meurent dans les flammes. Souvent, les civils ont le choix entre mourir sous le sabre des envahisseurs, ou alors être carbonisés dans leurs maisons en feu. La porte ouest de la ville est ouverte de force par la populace paniquée, qui s'enfuit à travers le campagne; nombreux sont ceux qui y seront rattrapés par les cavaliers ennemis, et seule une poignée d'entre eux parvient à gagner la sécurité des murs de Zhengzhou, la ville la plus proche.

Après cinq heures de massacre et de pillage, les flammes de Bi'an s'élèvent tellement haut et émettent une lueur tellement claire que la nuit est éclairée à plusieurs kilomètres à la ronde. Depuis les murs de Luoyang, distante de cent kilomètres, le peuple et les militaires regardent avec hébétement ce spectacle, conscients de sa signification.

Deux jours plus tard, l'incendie est éteint progressivement par la pluie et l'absence de choses à brûler. Devant la ville s'empilent des pyramides de têtes, tandis que les chevaux des envahisseurs sont lourdement chargés du résultat des pillages: des quantités astronomiques de richesses, bijoux, argent, armes, poterie, pierres précieuses... l'une des cités les plus riches de Chine a été entièrement rayée de la carte. En contrepartie, les pertes des assaillants ont étés lourdes, très lourdes. Que ce soient les citoyens désespérés de la cité, ou alors les flammes cruelles, ou bien encore les désertions de soldats chinois qui, chargés de leur butin, se sont lâchement enfuis vers le sud, l'armée repart sensiblement affaiblie.

En réaction à cela, la Chine est en émoi! Au fur à mesure que la nouvelle se répand, l'agitation gagne les villes. Des sociétés de patriotes se forment, afin de développer les arts martiaux et l'apprentissage de la lance, l'arc et l'épée! La haine des étrangers grimpe d'un cran aussi, et les années à venir risquent d'être sombre pour les minorités... Enfin, l'empire Tang postérieur semble désormais plus faible que jamais - au moment même où ses troupes sont en phase des s'emparer des Seize Préfectures! L'armée est en proie à l'agitation, les généraux parlant ouvertement contre l'empereur, et le peuple ne fait guère confiance. Qui plus est, une secte, la Société pour la Piété Filiale et la Vertu, connue sous le nom de "Bannière Bleue", semble avoir rassemblé une forte milice dans le Shannandong, sous prétexte de préparer le peuple à l'expulsion des étrangers! Des démagogues y appellent notamment aussi à la redistribution des terres, la fin de la justice seigneuriale, et au rétablissement du mandat du Ciel! Mais, dans tout cela, qui sait quels sont leurs réels objectifs...?

Pendant ce temps, préférant éviter de devoir attaquer dans leur état de fatigue les imposantes défenses de Luoyang, les Liao repassent sur la rive nord du Huang He, et reprennent pesamment la route du nord. Fin juin, ils se situent encore entre Wei et Taiyuan.

Pillages des Liao: 1.000 tael
Tao de la dynastie Liao: -1,5
Instabilité en Chine du nord: +5

Pertes:

Tang
Cavalerie légère: 1.200 morts; Infanterie: 4.270 morts, arbalétriers: 600 morts; archers: 3.800 morts, Mercenaires: 500 morts, cavaliers lourds: 2.000 morts

Pertes civiles: 185.000 habitants, 3.000 hommes de troupes privées

Liao
Cavalerie légère: 9.000 hommes; cavalerie lourde: 8.000 hommes; cavalerie de la steppe: 17.500; infanterie montée: 19.000 (+8.000 désertions); archers d'infanterie montée: 5.900 (+5.000 désertions)

Jürchens:
Cavalerie légère: 30 hommes; cavalerie de la steppe: 60 hommes; cavalerie lourde: 45 hommes

Xianbei
Négligeables


Stratagèmes:
Tang: 2 ( « Assiéger Wei pour soutenir Zhao » ) (stratagème polyvalent; l'attaque est la meilleure défense)
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Message  Athéna - Syllas Sam 26 Jan - 23:33

Chine du nord, Second semestre 936

La guerre est désormais bien installée dans les Plaines Centrales, avec son cortège d'horreurs. Remontant de Bi'an, les troupes Liao entament le massacre systématique de tout ce qui se trouve sur leur passage. Les villes sont passées à l'épée, les campagnes ratissées, personne ne reste en vie sur leur passage! Un sillon de destruction est tracé à travers la terre, les troupes se dispersant assez pour ratisser le plus d'espace possible. Les quantités pillées sont phénoménales, de même que les pertes humaines.
Toutefois, alors que le peuple est en proie à la plus grande des détresses, des jeunes nobles provinciaux, des religieux et des aventuriers forment des milices pour la répulsion des étrangers. Ainsi, Li Wen, fils cadet d'un petit noble et lointain descendant d'un souverain de la dynastie Tang, forme l'Armée pour la Pacification du Pays. Il rassemble autour de lui des jeunes gens désoeuvrés, avides de gloire et désireux de rétablir l'autorité du Ciel, et se met en campagne contre les brigands et les nomades. Mei Yao de Wei rassemble sous une bannière noire et jaune une "milice des volontaires pour l'harmonie céleste", et sécurise seul la région à l'est de Taiyuan. Enfin, le moine Ji Fu et le paysan Duan Si du nord du Henan, après avoir repoussé les khitans attaquant leur village, créent également un force de défense plus ou moins religieusement inspirée, reconnaissable au bandeau blanc porté au front et frappé du sinogramme "pur"; ils se font appeler l'Armée des Purs, et après ont éliminé férocement les Liao dans le district (noyant ceux capturés vifs, puis empaillant leurs corps pour les montrer à leurs prochaines victimes). Fatalement, les Liao dispersés tombent souvent en proie aux paysans aussi désespérés que brutaux, et les survivants sont d'autant plus agressifs dans leurs exactions.

Finalement, plus de 220.000 hommes de l'armée régulière reviennent précipitemment du Hebei pour mettre un terme au bain de sang. Cette horde, dans la plus grande des confusions - il semblerait que suite au changement de dynastie et à la mauvaise transmission des ordres, l'essentiel de l'organisation des forces ait été perdu -, tombe sur les Plaines Centrales et engage partout où c'est possible les khitans. Ceux-ci, chargés de pillage, épuisés et pressés de toutes parts par les milices paysannes, faiblissent nettement face à l'intensité de l'assaut, et ne survivent objectivement que parce que une petite moitié des soldats Jin sont redirigés vers le sud-est et engage les troupes de Qi.

Le début de l'engagement, une cinquantaine de kilomètres au nord de Xu, semble leur être favorable, comme une rumeur court que le souverain Gaozu de Qi aurait été assassiné par des hommes à la solde de l'empereur de Chang'an, mais l'apparition de l'intéressé à la tête de son armée permet de disperser tout les doutes. L'ardeur, le repos et la motivation des soldats de Qi toutefois s'avèrent supérieurs, d'autant plus que les hommes de l'ouest se mettent inexplicablement en position défensive. Les troupes de Qi, hautement motivées, demeurent difficilement stationnaires hors de portée des catapultes légères adverses, et tout les jours des officiers avides d'honneurs entament des combats périphériques. Après deux mois d'observation, les Jin finissent par se décider à l'assaut, et la bataille de Fengxian tourne au carnage. Les pertes des deux côtés sont lourdes, mais finalement les hommes de Qi parviennent à repousser les soldats de Jin. L'armée vaincue se regroupe à Caozhou (Heze), entre Bi'an (Kaifeng) et Xu, et en profite pour entamer des opérations contre les nomades et les brigands.

En mer, l'essentiel de la flotte de guerre est passée aux mains de Qi (les ports du Shandong et du Jiangsu étant entre les mains de Qi Gaozu), et les navires loyalistes parviennent à évacuer les 10.000 survivants de Corée de justesse vers les ports du Hebei méridional, qui demeurent sous contrôle de Jin.

Ravi de sa victoire, l'empereur de Qi entre triomphalement dans Xu, et commence à préparer une campagne de conquête des Plaines Centrales: il recrute des troupes, rassemble autant de provisions que possibles, et fait prononcer des prières dans le temple des ancêtres, promettant de libérer le pays de l'oppression des Jin et de la cruauté des khitans. Le peuple, dont le coeur est aussi sujet aux sautes d'humeur que celui d'une femme, semble enthousiaste.


Tout au sud, dans le Hubei, la Société pour la Piété Filiale et la Vertu, connue sous le nom de "Bannière Bleue", a rassemblé une force de plus de 45.000 paysans en armes, et marche à présent vers le nord, annonçant vouloir expulser les étrangers et rétablir la justice! Sur leur chemin, ces hommes éliminent tout ceux soupçonnés de banditisme ou de "collaboration avec les étrangers", mais également les aristocrates et lettrés qui auraient soit-disant abusé de leur position, ouvrent les prisons et emmènent les caisses financières des magistrats de yamen! Ils se proclament loyaux au mandat du Ciel, mais en réalité, personne ne les contrôle! Qui sait ce qu'ils feront une fois la vallée du Fleuve Jaune atteinte?


Durant ce temps, les armées Liao ont du se replier vers l'ouest, à la frontière entre les plaines centrales et le Shanxi, et marchent à présent vers le nord, afin de faire jonction avec une imposante troupe de 30.000 mercenaires turcs, tatars, ouïghours et autres rameutés des quatre coins des plaines par l'or des envahisseurs. Les khagans nomades, quoique satisfaits de leurs pillages, sont à présent inquiets, et espèrent s'en tirer avec leur vie, car en plus des armées Jin, c'est tout le peuple qui est désormais soulevé. Chaque village possède sa milice, chaque noble sa troupe, les brigands sont partout, et naturellement de mauvaises nouvelles arrivent du nord. L'autorité du souverain des Liao s'affaiblit rapidement...


En effet, au nord, les Seize Préfectures sont désormais en révolte ouverte! Le départ des mercenaires vers le sud limite la garnison de Ji à quelques dizaines de milliers de soldats chinois (qui, malgré les instructions, n'ont pas pu trouver de montures, par manque d'icelles) dont le moral est en chute libre. Les 50.000 soldats Jin continuent de traverser le pays en long et en large sans rencontrer l'opposition, et le peuple se soulève. A la fin du mois de novembre, Ji est assiégée par une immense horde de plus de 90.000 hommes - dont 40.000 rebelles. Et les forces stationnées à l'intérieur sont peu fiables. Sans surprise, à la mi-décembre, un régiment entier change de camp et ouvre les portes de la ville, qui est libérée.

Néanmoins, elle est trouvée vide: en effet, plusieurs mois auparavant, sous la garde d'une dizaine de milliers de cavaliers, les civils khitans ont pour la plupart fui vers le nord et leurs plaines natales de Mandchourie, emmenant avec eux leurs proches et leurs richesses. La présence Liao dans cette région semble définitivement terminée...

Force est de constater qu'en cette fin d'année, la Chine du nord a définitivement sombré dans le chaos. La région entre Chang'an et Luoyang, ainsi que les zones sous contrôle de Qi demeurent relativement calmes, mais le reste de la terre est en proie au désespoir le plus profond. Les destructions opérées par les combats et les pillages Liao sont notamment colossales.

Pillages des Liao: 900 tael
Tao de la dynastie Liao: -1,5
Instabilité en Chine du nord: +1
Levées de milices privées en Chine: 450.000 hommes*

*: Ces milices ne sont pas contrôlables par le joueur et opèrent comme de petits PNJ indépendants!

Pertes:

Tang
Cavalerie légère: 3.200 morts; Infanterie: 10.500 morts (+5.000 désertions), arbalétriers: 3.000 morts; archers: 7.500 morts, Mercenaires: 4.250 morts, cavaliers lourds: 7.000 morts
Troupes fatiguées

Pertes civiles: 300.000 habitants, 35.000 hommes de troupes privées

Liao
Cavalerie légère: 8.000 hommes; cavalerie lourde: 7.000 hommes; cavalerie de la steppe: 15.500; infanterie et archérie montée: 10.000, infanterie et archérie: 15.000 désertions, 15.000 pertes
Troupes très fatiguées
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Message  Athéna - Syllas Lun 28 Jan - 20:58

Chine du nord, Premier semestre 937

Le chaos continue de régler en Chine du nord: la horde Liao lâche ses armes de siège et son matériel lourd, et file au galop vers le nord, ne pillant plus que le strict nécessaire à la survie. Les nomades sont épuisés, mais leurs poursuivants chinois également. Les Jin tentent d'acheter des chevaux pour équiper leurs troupes, mais il n'y en a presque plus de disponibles, la plupart ayant déjà étés achetés au début du conflit et le reste étant parti dans les milices privées. Malgré tout, dans un terrible combat à une centaine de kilomètres au sud de Ji, les Liao se retrouvent pris entre les forces du Hebei et leurs poursuivants, et subissent de lourdes pertes. Le roi des Khitans en personne est notamment gravement blessé, et ils ne s'échappent qu'avec peine de ce piège mortel. Fin avril, la horde des khitans a définitivement quitté la Chine, laissant derrière elle un sillage de destruction inégalé depuis des siècles.
Fin juin, les nomades se regroupent en Mandchourie, revenus à leur steppe natale: ils pleurent la mort de leur khan, dont la blessure s'est infectée. L'empire qu'ils s'étaient taillés s'est effondré...

Les 200.000 soldats chinois lancés à leurs trousses se sont arrêtés quelque part à la frontière nord des Seize Préfectures, hésitants quant à la conduite à adopter. Ils préfèrent finalement attendre des ordres de la capitale avant de poursuivre leurs ennemis dans la steppe.


Pendant ce temps, au sud, la guerre continue. L'armée Qi a effectué des recrutements, et atteint à présent environ 110.000 hommes. Qi Gaozu a notamment rassemblé autour de lui une suite de vaillants guerriers et de lettrés célèbres, et a déclaré son intention de libérer la capitale de la dynastie d'ascendance turque Shao sinisés qui y règne. Au mois de mars, il a rassemblé autant de stocks de nourriture et d'armes possibles, et après avoir prié dans le temple du Ciel, quitte Xu pour se diriger vers l'ouest, vers les ruines de Bi'an. Sur la route, plusieurs milices et armées privées le rejoignent, portant ses effectifs à près de 150.000 hommes.
Finalement, elle rencontre en chemin un important corps de l'armée impériale, commandé par le souverain en personne, comptant un peu moins de 200.000 hommes. Les désertions ont étés progressivement limitées par une politique extrêmement sévère, et le moral de la force est assez haut, même s'il est loin de l'enthousiasme de l'armée de Qi. Enfin, la présence des gentilhommes de la suite du roi de Qi permet d'éviter plusieurs autres tentatives d'assassinat...


La bataille des plaines de Linhuang, dans le comté de Sui de la terre de Henan commencent lorsque les troupes armées d'arbalètes et de lances-flammes des Jin s'avancent sur le champ, et lâchent leurs salves sur leurs ennemis respectifs. Une fois cela terminé, ce sont les troupes Jin qui s'élancent à l'assaut, le flanc droit en premier, contenant les troupes les plus aguerries et courageuses, parvenant à ébranler les milices paysannes et troupe auxiliaires du flanc gauche de l'armée de Qi, qui menacent de rompre les rangs. Pendant ce temps, la cavalerie lourde des nobles entourant le roi de Qi, suivie par les troupes d'élite ayant combattu dans le Huaian s'élancent contre le flanc gauche des Jin, et parviennent à le piétiner, infligeant de lourdes pertes aux arbalétriers et archers qui n'avaient pas eu le temps de se retirer à cause de la ligne de combat de biais, certains cavaliers arrivant jusqu'à l'arrière-garde et les bagages, forçant la cavalerie Jin, placée en réserve, à intervenir afin d'empêcher un effondrement total. Rapidement, les lignes se rompent et la bataille dégénère en infâme massacre sans aucune organisation. A la fin de la journée, l'armée de Qi a été considérablement affaiblie, et sonne la retraite. Les troupes de Jin entament la poursuite, mais leur cavalerie a déjà été épuisée par les combats et ne parvient pas à éliminer les fuyards, qui se regroupent en mai dans le comté de Shang, en terre de Song. Il y a environ 95.000 rescapés. Le roi de Qi convoque alors ses conseillers, et leur demande ce qu'il convient de faire pour défendre sa position. La plupart lui recommandent de se replier vers Xu et de la fortifier, mais un stratégiste ayant été officier dans l'armée impérial Tang dans sa jeunesse lui recommande au contraire de contre-attaquer immédiatement alors que les forces Jin pensent qu'il est battu et découragé. Il adopte son conseil, et choisit les éléments les plus sûrs de ses forces pour contre-attaquer frontalement les forces Jin, tandis que le gros des troupes se retire vers Xu, et qu'un nouvel ordre de recrutement est envoyé à travers le pays. L'attaque, si elle est coûteuse en vie des deux côtés, permet de gagner le temps nécessaire et d'émousser la motivation des soldats Jin. Le roi de Qi retire ses forces après plusieurs heures de combat, et file à la poursuite de ses troupes, tandis que l'armée de Jin, fatiguée et éprouvée, s'arrête.


Pendant ce temps, dans le reste du pays, les milices, dépourvues d'ennemi Liao, se retournent souvent contre les représentants de la dynastie Jin, qui, à cause de la famine, de l'invasion barbare et de la guerre civile est vue par beaucoup comme dépourvue du mandat du ciel. Dans l'ouest, l'Armée pour la Pacification du Pays, commandée par un lointain descendant de la maison Tang, s'empare de leur fief historique de Taiyuan, en chasse les officiels et annonce la restauration de la dynastie Tang légitime! Mei Yao et sa "milice des volontaires pour l'harmonie céleste" prend Handan dans le sud du Hebei, et se proclame "roi Shi de Zhao"!

Dans le nord du Henan, particulièrement dévasté par les raids khitans, les milices de défense de l'Armée des Purs se muent en vaste rébellion paysanne, tandis que dans le Hubei, c'est la secte de la Bannière Bleue qui marche vers Luoyang, rassemblant de plus en plus de paysans et de réfugiés, attaquant les officiels et promettant une distribution équitable des richesses!
Mais ce ne sont que les moments les plus dramatiques, car souvent à la campagne des petites forces cantonales se retrouvent à effectivement faire la loi, et rapidement les fonctionnaires gouvernementaux, lorsqu'ils ne sont pas chassés, sont marginalisés dans l'essentiel du nord et des plaines centrales! Si pour l'instant la région entre Chang'an et Luoyang demeure calme, qui sait combien de temps cela durera, surtout avec la secte de la Bannière Bleue avançant sur Luoyang...

La suite de la guerre civile sera traitée dans un nouveau post, "troubles en Chine du nord", la guerre de Tiancheng prenant fin avec le départ des Liao.


Pertes:

Tang
Cavalerie légère: 5.900 morts; Infanterie: 18.500 morts (+1.500 désertions), arbalétriers: 6.000 morts; archers: 10.500 morts, Mercenaires: 8.500 morts, cavaliers lourds: 12.000 morts
Troupes fatiguées

Qi
55.000 hommes
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